Véritable chef-d’œuvre de la tapisserie du XVe siècle, La Dame à La Licorne revêt de mystères. Certes, on est émerveillé devant sa magnifique couleur rouge ainsi que son fond de millefleurs, mais son interprétation fait débat jusqu’à maintenant. La tenture de La Dame à La Licorne, on va la découvrir ensemble par la suite.
Les caractéristiques de La Dame à La Licorne
Conservée au Musée de Cluny, La dame à la licorne comprend 6 pièces qui fait chacune entre 3,11 et 3,77 mètres de haut pour 2,90 à 4,73 mètres de large. Ce chef-d’œuvre a été conçu entre XVe siècle et XVIe siècle. Il marque les débuts de la Renaissance française. Chaque tapisserie à dominante rouge est parsemée de plantes dans un style millefleurs. Mais on ne risque pas aussi de rater les animaux qui intègrent l’environnement : renards bruns, perroquets, chiens, lions, lapins, singes, oiseaux… Au milieu de chaque œuvre, on est admiratif devant cette dame élégante et chaste vêtue d’une longue robe, la jeune fille vierge et la licorne. La particularité des 6 tapisseries est qu’elles ont été faites exactement de la même façon avec les mêmes éléments et couleurs. Toutes sont particulièrement soignées et détaillées, et le tissage est réalisé dans les règles de l’art.
Les mystères autour de La Dame à La Licorne
Les historiens ne cessent de se pencher sur l’histoire de la fameuse tapisserie de La Dame à La Licorne, car divers mystères l’entourent. Cela commence par son auteur qui reste inconnu jusqu’à maintenant. Certaines personnes pensent que c’est le peintre Jean d’Ypres qui aurait réalisé leurs cartons à Paris alors que d’autres affirment que c’est le Maître d’Anne de Bretagne très actif entre 1408 et 1508. Le mystère concerne également le lieu de création de La Dame à La Licorne : aux alentours de Paris ou dans les Flandres, au nord de la France ? Il y a aussi l’iconographie de cette tenture. Début XXe siècle, on a pensé qu’elle reflète les 5 sens (l’odorat, le goût, le toucher, la vue et l’ouïe) or, l’interprétation de la 6e tapisserie avec l’inscription « À mon seul désir » fait débat jusqu’à aujourd’hui.
L’interprétation des 6 pièces de La Dame à La Licorne
Œuvre d’art unique, La Dame à La Licorne intrigue aussi bien les poètes que les historiens de l’art. Parmi eux, il y a Marie-Élisabeth Bruel qui a donné une interprétation des 6 tentures reconnues comme une allégorie des 5 sens et du désir depuis 1921. Il y a l’oiseuse, c’est l’apparence superficielle, et cette tapisserie fait référence à la Vue. Ensuite, on trouve la Richesse, la forme de l’avidité, et elle représente le Toucher. Puis, notons la franchise, c’est la sensation directe, et elle est le Goût. Après, la liesse qui est l’élévation de l’âme, c’est l’Ouïe. La beauté est le ravissement de l’âme vers l’harmonie, et c’est l’Odorat. La largesse est la générosité, et c’est la vertu suprême pour « À mon seul désir ». Mais on trouve aussi d’autres rapprochements.
Pour voir de près La Dame à La Licorne et essayer de la comprendre, il faut visiter le Musée de Cluny. Les 6 tapisseries sont exposées fièrement dans une salle dédiée.